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La société SNBR met le numérique au service du patrimoine

Créée en 1995 sous forme de Société Coopérative de Production (SCOP), la société SNBR (Société Nouvelle Bâtiment Régional) est spécialisée dans la restauration haut de gamme du patrimoine, la construction en pierres massives ainsi que dans la recherche et le développement. Ce sont aujourd’hui, 50 personnes qui s’investissent au quotidien dans la noble tâche de raviver les monuments historiques, de redonner un visage à des sculptures décrépites ou bien encore de redorer le blason de bâtisses ancestrales. La société SNBR, dont le siège social est situé à Sainte-Savine, est convaincue que les techniques de restauration de monuments historiques ne sont pas gravées dans le marbre, mais qu’elles peuvent être soutenues par la haute technologie. Accompagnée par des architectes, des universités, étayée par la région Champagne-Ardenne et le FEDER, l’entreprise a fait le choix de s’appuyer sur des outils numériques de haute précision pour améliorer et faciliter le flux d’informations avec les maçons, sculpteurs, tailleurs de pierre, appareilleurs et restaurateurs.

Des outils modernes pour raviver le passé

En misant sur l’aide du numérique, cette entreprise garantit à ses artisans, maîtres d’œuvre, bureaux d’étude et différents architectes collaborant sur ses projets, un gain de temps, de précision et de qualité. Il s’agit d’optimiser les synergies entre les différents métiers en mettant l’outil à leur service et non l’inverse. Pour réduire le temps de travail, un robot sculpteur assiste les artisans et compagnons, mais la machine, malgré ses prouesses techniques n’aura pas le dernier mot et jamais ne supplantera l’artiste. C’est lui qui assurera la finition sur ce buste de Molière destiné à l’Académie Française, cette gargouille à l’œil goguenard ou l’abaque rehaussée de motifs végétaux.

snbr modelisation

Une histoire de temps et de traditions ancestrales

Et quand le scanner 3D s’active pour reconstituer le puzzle d’un chef d’œuvre dégradé par le temps, c’est bien l’humain (artisans, architectes en chef des monuments historiques, cabinets d’architectes, archéologues et particuliers) qui opère la numérisation et son interprétation. Le BIM (Building Information Modeling) révolutionne et sublime la restauration. Quelle statue, quel monument, refuserait-il de se refaire une beauté, grâce à la chirurgie esthétique et numérique appliquée au patrimoine ? Certainement pas la façade du château de Kerlevénan dans le Morbihan qui avait quelque peu perdu de sa superbe ! SNBR et ses technologies de pointe, ses greffes numériques et ses modélisations se sont appliquées à lui rendre sa beauté héritée de l’architecture du Siècle des Lumières.

Un avenir gravé dans la pierre

Même si la SNBR avoue que sa pierre d’achoppement est le manque de temps pour affiner les process, dénicher les bons profils de professionnels et assurer une plus grande polyvalence, le budget de plus de 500 000 euros alloué aux outils numériques (robot, scanner 3D, logiciels, formation), lui ouvre des perspectives prometteuses et des défis à relever. Il n’est pas question pour l’entreprise possédant déjà pignon sur rue, de se mettre sur un piédestal, mais plutôt de persévérer dans la transformation numérique pour toujours plus adapter ces nouveaux outils au savoir-faire humain. Au sein de la SNBR, les projets de restauration enrichissants, la robotique et l’expertise traditionnelle continueront encore longtemps à se mettre au service du Beau et de l’Art.  

Après avoir été récompensée régionalement avec le Trophée de la PME performante remis par la CGPME de l’Aube et labelisée officiellement « Entreprise du Patrimoine Vivant », la SNBR est désormais nominée pour la 1ère édition des Trophées du numérique. La société recommande à tous de se lancer sans retenue dans cette nécessaire transition en considérant que le numérique fait partie d’une évolution naturelle des métiers traditionnels et qu’il permet de mieux les comprendre et les connaître. Son crédo emprunté à DARWIN ? « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. »