IMAJ – Centre pour l’UNESCO La créativité de la Jeunesse et sa reconnaissance, un patrimoine à préserver.
La créativité au centre du projet
Telle une passerelle tendue entre l’UNESCO et la Cité champenoise, le Cercle UNESCO de Troyes, association fondée en 1972, se consacrait à informer les troyens sur la vocation et les missions de cette Organisation Internationale des Nations Unies (ONU).
Lorsque Michel Girost en est devenu président en 1985, il lui fit prendre un tournant décisif en développant des activités artistiques exclusivement réservées aux moins de 25 ans.
Sa reconnaissance par l’UNESCO ne se fait pas attendre, l’association est promue Centre pour l’UNESCO en 1995.
La création du concours international d’arts plastiques créé en 1993 a été déterminante ; en effet, épaulé par des étudiants de l’IUT, son lancement a été, dès la première année récompensé par la participation de 2500 jeunes, originaires d’une trentaine de pays.
Dès lors, la promotion des « Graines d’artistes » s’installait dans le monde.
Les multiples diversifications et ses expérimentations opérées dans le cadre de la pratique artistique associent plus de 10 000 jeunes chaque année à leurs activités, ce qui leur a permis, pour leur 40ème anniversaire, d’obtenir l’appellation d’Institut Mondial d’Art de la Jeunesse (IMAJ) : plus de 70 pays participent aujourd’hui à leurs propositions de pratique artistique.
L’association IMAJ peut être particulièrement fière d’avoir rempli 3 missions essentielles :
- Magnifier l’expression artistique chez les plus jeunes,
- Préserver les trésors de créativité des « Graines d’artistes »
- Entretenir un lien avec les valeurs profondes de l’UNESCO en inscrivant l’Enfance et la Jeunesse dans la mémoire de l’Humanité
A ce jour, l’association développe une stratégie de pratique artistique à Troyes et dans tout le département de l’Aube.
Plus d’une cinquantaine d’ateliers de pratique artistique et culturelle sont proposés dans les écoles et accueils de loisirs avec la participation de nombreux artistes aubois. Ce sont eux qui transmettent et guident les enfants et les jeunes en les positionnant dans des rôles de créateurs et d’acteurs afin de révéler un insoupçonnable potentiel créatif.
Cette extraordinaire richesse va trouver sa concrétisation au cours des 3 ou 4 prochaines années. En effet, le Département de l’Aube et son Président Philippe Pichery ont décidé de créer à Troyes, au cœur de la ville, un musée et son académie de pratique artistique, pour valoriser ce patrimoine fabuleux et permettre à la jeunesse auboise une pratique artistique permanente.
Tout pour la diffusion du patrimoine artistique
Les 30 années de concours international ont permis de recueillir plus de 120 000 créations artistiques originaires de 150 pays.
Ces productions sont conservées au sein de l’artothèque appelée « Mémoires du futur ». Cette artothèque, inaugurée en 2013, occupe 300 mètres carrés et offre la possibilité d’un stockage et d’une préservation pour quelques années encore.
Ce patrimoine de 120 000 pièces est composé de 2 entités :
- La collection qui représente 8 000 productions artistiques permettant la diffusion et la promotion des « Graines d’artistes »
- Le fonds artistique constitué d’environ 112 000 créations, dédié exclusivement à la recherche.
L’association reçoit chaque année en moyenne 4 000 travaux artistiques. Un pré-jury, puis un jury, composés essentiellement d’artistes et de personnalités culturelles, permettent chaque année de sélectionner 100 lauréats et 200 nominés qui prennent place dans la collection.
Cette collection a permis de démarrer une diffusion dès 2006, grâce aux centres culturels, bibliothèques et médiathèques, aux écoles et aux communes.
Aujourd’hui, l’association a acquis un authentique savoir-faire ; 2023 verra dépasser les 400 expositions.
Les expositions s’adressent en particulier aux jeunes, écoles, collèges, et centres de loisirs, mais l’association accueille également un large public d’adultes.
Il est vrai que ces expositions représentent une richesse culturelle inestimable, des témoignages contemporains inédits, répondant à des thèmes que l’association choisit chaque année, en lien avec l’actualité, l’UNESCO, l’environnement, les arts visuels etc….
Chacun des participants reçoit un certificat de participation garantissant que son œuvre est inscrite et préservée dans le Patrimoine de l’Humanité.
La malle à trésors numérique
En 2019, l’artothèque d’IMAJ a reçu la visite de Monsieur Pichery, Président du Conseil départemental de l’Aube, Monsieur Mossiman, Préfet de l’Aube, et de Madame Creff-Walravens Directrice de la DRAC Grand Est. A cette occasion, Monsieur Pichery a souligné la fragilité du patrimoine artistique et l’importance de le numériser. Rapidement, un dossier a été constitué, validé, et des subventions ont été accordées pour le projet.
En collaboration avec l’entreprise Flash Copy, basée en Alsace, IMAJ a entrepris la numérisation de l’ensemble sur une période de 3 ans. Grâce à la mobilisation de nombreux bénévoles, l’ensemble du fonds, comprenant les réalisations non sélectionnées pour le concours, ainsi que les nominés et les lauréats ont été numérisés.
Actuellement, une prévisualisation de ces numérisations est disponible sur un site web, mais les plans de l’IMAJ incluent la création d’une base de données plus robuste pour faciliter la recherche universitaire et l’exploration du patrimoine artistique.
Le digital, un format d’avenir
L’objectif est désormais de rendre ce fonds numérisé accessible au public et d’en faire un vrai outil digital dédié à la recherche universitaire.
A partir de 2023, les participants au concours devront s’inscrire en ligne pour réduire les erreurs de transcription des informations.
En plus des nombreux bénévoles et des salariés impliqués dans la mission de numérisation et de référencement des créations artistiques, l’association reçoit le soutien financier de plusieurs partenaires solides, notamment la Ville de Troyes, le Conseil départemental, la Région Grand Est, la Préfecture de l’Aube, la DRAC, plusieurs communes, la Caisse d’Allocations Familiales et diverses organisations et entreprises.
Si ces aides ont permis de surmonter les principaux obstacles (défis économiques, besoins de ressources humaines importantes, impact de la pandémie sur le calendrier du projet), IMAJ prévoit déjà de nouvelles étapes dans sa digitalisation avec notamment la mise à disposition des créations artistiques sur une plateforme dédiée à la recherche et sur le web pour le grand public, ainsi que la sécurisation du patrimoine en ligne en partenariat avec l’UTT et Amazon AWS.
Pour cela, IMAJ souhaiterait bénéficier d’une assistance technique pour le développement de la plateforme, ainsi qu’une amélioration de sa présence numérique, notamment via un site web officiel et une meilleure utilisation des réseaux sociaux.
IMAJ est convaincu que l’outil numérique permet d’ouvrir une fenêtre de partage et de valorisation avec le monde puisque même dans les pays en développement, le smartphone fait partie du quotidien.
IMAJ, Centre pour l’UNESCO, invite le plus grand nombre à ne pas demeurer en dehors de cette évolution technologique.