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Le Drive fermier de l’Aube : un pionnier du circuit court

Le terroir à l’honneur

Le Drive fermier de l’Aube a été créé en 2014 par une poignée de commerçants soutenus par la Chambre d’Agriculture locale.

L’association, qui regroupe des producteurs originaires du département et des régions avoisinantes dans un rayon de 80 kilomètres, a pour objectif principal d’offrir un service de proximité aux consommateurs grâce à la commercialisation collective de produits locaux. Cela permet de rapprocher les producteurs de leurs clients, même si ces derniers sont géographiquement éloignés.

En termes de fonctionnement, le point de retrait principal se situe à Saint-André-les-Vergers et permet d’accueillir les clients sur une plage horaire unique, le vendredi après-midi de 16h à 19h30, pour des commandes passées du lundi au mercredi soir minuit.

La gestion du site internet et des permanences est quant à elle entièrement assurée par les producteurs-vendeurs, se relayant selon un planning établi à l’avance.

Une formule simple, équitable et locale

Dix ans après sa création, le Drive fermier compte 27 membres, proposant désormais leur production à Saint-André-Les-Vergers mais aussi dans trois points de retrait en zone rurale (Champ-sur-Barse, Fouchères et Brajelogne Beauvoir). Labellisé « Bienvenue à la ferme » (une marque des chambres d’agriculture, avec un cahier des charges spécifique axé sur l’accueil et la qualité des produits), le Drive fermier de l’Aube traite hebdomadairement près de 120 commandes.

Son offre diversifiée comprend des maraîchers, des producteurs de fruits, des fromagers, de la viande (bœuf, porc, volaille), de l’épicerie (miel, œufs, confiture, etc.), ainsi que des producteurs de truites.

 

drive fermier

C’est justement la variété et la souplesse des commandes qui fait le succès du Drive. Les clients ne sont ni contraints de commander chaque semaine, ni de choisir parmi des paniers pré-définis. L’association veille, en outre, à prélever des montants justes aux producteurs, couvrant uniquement les coûts de fonctionnement de la structure. Bien qu’une petite commission soit prélevée, le Drive fermier se refuse à réaliser des bénéfices et s’inscrit dans une démarche de commerce équitable, laissant aux producteurs la liberté de fixer leurs propres prix.

Quand la digitalisation rassemble les individualités

Plutôt que de laisser les producteurs isolés dans leurs exploitations, l’adoption d’un outil numérique commun a permis de rassembler les forces et de développer une stratégie qu’il aurait été impossible de mettre en place individuellement.

Dès les balbutiements du Drive fermier, un effort considérable a été réalisé pour assurer à l’association une bonne présence en ligne via une page Facebook (4000 abonnés), principal outil de communication du Drive Fermier, gérée et animée par un producteur.

Actuellement, l’association réfléchit à augmenter sa présence sur les réseaux sociaux, notamment grâce à Instagram. Le site web fourni par la Chambre d’Agriculture a été remplacé, grâce aux conseils personnalisés de l’agence web nancéenne Dynaps, spécialisée dans la création de sites pour les groupements de producteurs.

Une fonctionnalité ultra-pratique du site web offre la possibilité d’envoyer facilement et rapidement des newsletters pré-remplies et mises en forme avec un en-tête et un pied de page standard. Envoyée chaque semaine avec le consentement des clients, en accord avec le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), la newsletter informe de l’actualité du Drive fermier, présente les nouveaux produits et encourage la prise de commandes.

Ouvrir le champ des possibles

La pérennisation du Drive Fermier n’aurait pas été possible sans la collaboration avec plusieurs acteurs (Chambre d’Agriculture, Dynaps, comptable de CER France), des partenariats fructueux avec Groupama ainsi que le Crédit Agricole (pour la gestion de la partie TPE) ainsi que la dizaine d’heures de travail digital hebdomadaire répartie entre plusieurs personnes de l’association.

Un budget conséquent de 35 000 euros a contribué sans conteste à la réussite de ce projet digital. Constatant que les outils numériques lui ont permis de générer pas moins de 120 commandes par semaine et une audience en constante augmentation sur Facebook, le Drive fermier a bien l’intention de poursuivre dans cette voie en introduisant des nouvelles fonctionnalités supplémentaires facilitant la mise en avant des nouveautés, ainsi qu’en professionnalisant sa présence sur Facebook, notamment par le biais de publications sponsorisées.

Pour aller plus vite et plus loin dans cette transformation numérique, et pour contrer le manque de disponibilité des membres actifs (qui en tant que producteurs n’ont pas que cette modalité de distribution à gérer), l’association aimerait, sur des problématiques non maitrisées, recourir à des experts qualifiés.

Pour conclure, l’ensemble de l’équipe du Drive fermier est unanime : le numérique, ça fonctionne ! Les producteurs recommandent vivement à leurs confrères de se lancer dans l’aventure, car même si la digitalisation demande du temps et de l’investissement, les résultats valent vraiment la peine d’oser innover !